Comme je l’ai déjà évoqué dans mon témoignage, il y a 30 ans, à 10 ans, ma vie basculait avec un diagnostic de cancer. Un ostéosarcome du genou droit. Après une chimiothérapie et une lourde opération, une prothèse totale m’a été posée pour remplacer la partie de moi qu’il fallait retirer. Depuis ce jour, j’ai appris à vivre avec ce corps modifié, mais ce n’était que le début d’un long combat.
Lymphome, insuffisance cardiaque, fracture de la rotule… les années ont passé, et avec elles, ma mobilité s’est réduite, tandis que la douleur est devenue une compagne quotidienne. Malgré cela, en 2020, lorsque j’ai osé demander la reconnaissance de mon handicap, la réponse fut brutale : « Refusé, pas assez handicapée ! »
La vie continue, dit-on. À mes 40 ans, on m’offre une nouvelle épreuve : ma prothèse se disloque. Le verdict tombe, une nouvelle opération est nécessaire. Quelle option me reste-t-il ? Une arthrodèse ou l’amputation ?
Le 23 novembre 2023, au CHU de Nantes, ma jambe est rendue totalement droite. Une nouvelle réalité à apprivoiser, un nouveau handicap à accepter. Il me faut réapprendre à marcher avec des béquilles, adapter mon logement, refaire des démarches auprès de la MDPH.
Huit mois plus tard, je souffre moins, mais je ne peux plus monter les escaliers, marcher plus de dix minutes, ou même m’asseoir normalement. Aller au restaurant semble un défi insurmontable. Pourtant, je retrouve peu à peu le goût des choses simples, comme recevoir des amis chez moi.
Mais l’histoire malheureusement ne s’arrête pas là … Le 27 août 2024, à l’aube des Jeux Paralympiques, tout s’écroule à nouveau : je glisse et tombe dans ma baignoire.
Ma jambe, était à peine solidifiée, me piège. Je hurle pour qu’on me sorte de cet enfer et finis aux urgences.
Je vous passerai les détails de la prise en charge de la douleur, de la méconnaissance des radiologues en arthrodèse du genou, de la peur de l’annonce inévitable que je connais déjà… de l’inquiétude d’avoir abandonné mon chat en plein chao !
Bilan : triple fracture du tibia-perroné et fémur … et de mon incisive !
Le 10 septembre on me pose d’une seconde arthrodèse, plus longue, et des clous pour solidifier le tibia, la cheville et la tête de fémur.
L’an dernier pour mon athrodèse je vous annonçais une cicatrice de 56 points et bien ce mois-ci j’ai vu plus grand !
Aujourd’hui nous sommes à 60 points : cheville, tibia, genou, femur, hanche. Il y a même 8 centimètres sans points, ou presque, puisque mon nouveau chirurgien Parisien a repris ma cicatrice de l’an dernier !
Autre différence l’an dernier Dr L. des agrafes, cette année Dr B. des points !
A voir dans 11 jours le résultat car pour le moment ça me fait une « joli » toile d’araignée 🎃

Et j’oubliais le BONUS : hier, le 14 septembre, 31 ans après ma première opération, la réponse de la MDPH tombe : refus de l’AAH et de la PCH !
XoXo … À bientôt !
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